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En compagnie de Sébastien Golkap, nommé directeur du Musée de Grenoble en 2024

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La pratique des artistes est loin d’être aussi solitaire qu’on se prend parfois à l’imaginer. Si l’atelier est un espace privilégié de réflexion et de production, c’est aussi un lieu de passage, d’émulation, qui vit au rythme des rencontres et des échanges qui s’y produisent. La création, bien que majoritairement individuelle, doit en effet beaucoup à ces manifestations du collectif qui, tout au long d’une carrière artistique, maintiennent le travail dans sa forme la plus vive, poreuse aux multiplicités qu’il rencontre. Cette carte blanche à David Douard, que l’on connait davantage pour ses sculptures et installations convoquant les formes altérées du langage, se fait le reflet de la manière dont un artiste évolue auprès de ses semblables – entre influence réciproque et fascination pour le vocabulaire de l’autre. Invité pour la première fois en tant que commissaire, David Douard livre pour la Fondation Pernod Ricard une exposition collective conçue comme un environnement total, qui à travers une variété de médiums et d’esthétiques informe sur la manière dont une sensibilité se construit continuellement.

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Diplômée en sculpture à l’École des arts appliqués de Lucerne en 1974, Hannah Villiger (disparue en 1997) fait de la photographie, à partir du début des années 1980, son médium de prédilection. Armée d’un 35 mm, puis d’un Polaroid, elle cherche, grâce à ses photographies agrandies et présentées dans des ensembles dynamiques, à révéler les propriétés intrinsèques d’un corps, matériau anonymisé, modelé par l’enregistrement mécanique.

En compagnie de Julie Jones, conservatrice au Cabinet de la photographie

Hannah Villiger