Le musée de l’Orangerie, qui abrite le chef d’œuvre ultime de Claude Monet, les Nymphéas, se révèle le lieu parfaitement adéquat pour cette relecture. Ryman, qui refusait la notion d’influence ou l’idée d’exposer en dialogue avec un autre artiste, s’inscrit pourtant dans l’histoire de la peinture, en interrogeant chacun des aspects et des fondements. Comme Monet avant lui, il concentre ses recherches, de façon presque obsessionnelle, sur les spécificités propres à son medium, interrogeant les notions de surface, de limite de l’œuvre, d’espace dans lequel elle s’intègre, de lumière avec laquelle elle joue, et de durée dans laquelle elle se déploie.